Crédit Photo: NordLittoral
Le 31 décembre, je fêtais le réveillon à Calais, au Channel (site web). Grâce à une excellente idée de Charlotte (😙) et la détermination hors norme de Marie (🙇♂️).Et Le jour de l’an, nous étions à la plage pour regarder les « autochtones » se baigner dans la manche gelée.
11h10, ils commencent à se rassembler, et 11h30, c’est parti pour la bamboula. Elles et ils dansent, chantent, au rythme du tambour. Et hop, ni vu ni connu Marie est embarquée dans la chenille. Et ça danse et ça chante. Ils sont beau avec leurs déguisements: super-héros, panthère rose, jeune retraité, il y a même Astérix et Obélix. De tous âges aussi. 11h50 la troupe se déplace vers la plage. 12h c’est le coup de feu, ils foncent à l’eau. Certains y restent 10 secondes, d’autres 4 minutes. Les maîtres nageurs veillent. Et les secouristes en mer sont vigilants.
12h10. Ils reviennent tranquillement. Les bouteilles de mousseux sont ouvertes et les assistants passent les peignoirs.
A la question « pourquoi vous faites ça », Capitaine crochet m’a répondu : c’est juste histoire de commencer l’année sans se prendre au sérieux.
Tout ce temps, je suis resté sur la digue à regarder. Parfois rigoler. Parfois dépité. Juger aussi des fois. Au final, je n’ai pas bougé le petit doigt (trop gelé pour ça). Et pendant ce temps ils l’ont fait. Peut-être par bêtise, par simplicité, solidarité, ou par pur plaisir, ils l’ont fait.
Ca me rappelle, dans l’Alchimiste de Coelho, le vendeur de cristaux. Il avait un rêve: faire le pélerinage à la Mecque. Et jamais l’envie d’avoir envie de lever le petit doigt vers ce rêve il n’a montré. Écouter les témoignages de ceux qui revenaient le ravissait, mais jamais il n’a bougé.
Faire demande de la préparation, certes. Mon fils s’est trouvé emporté par l’excitation des danses de l’échauffement et il a voulu y aller. J’ai du l’arrêter. Pas de préparation/logistique: rechange, serviette, potion réchauffante,… Sans logistique, c’est la pneumonie assurée. Et avec un peu d’organisation on y arrive.
J’avoue. A un moment je me suis demandé pourquoi j’étais là. Pour voir une attraction touristique? Sérieusement? Se geler les orteils pendant 1h à regarder des furieux vivre leur folie? Était-ce moi le plus fou de l’histoire? Au moins j’étais en train de contempler une vérité.
Il y a ceux qui regardent, et aussi ceux qui font. Quelque soit votre équipe, je vous souhaite… du bonheur.