La magnanimité d’un généreux bienfaiteur qui rencontre un bénéficiaire prêt à recevoir. La rencontre de 2 cœurs. C’est cela peut-être, l’abondance.
Les faits:
Des cerises noires, juteuses, sucrées. Tous les habitants de la maison ont croqué des cerises. Jusqu’à plus soif. Dans la cuisine, dans le living, dans le jardin, et même dans l’arbre. Tous nos visiteurs ont réveillé leurs papilles. Mon ambassadrice a fait du porte à porte sur 2 pâtés de maison pour en distribuer à nos chers voisins (et elle a la main lourde). Nos voisins de gauche et de droite ont en plus pioché directement sur les branches qui dépassent. Le congélo est staffé de quelques sacs pour les prochains clafoutis. Et la cuisine a vu passer plus de 30 pots de confiture! C’est pas démentiel ça?
Et pourtant c’était mal engagé!
Vous vous en souvenez fin Mai, les cerises étaient à peine jaunies. Et en plus le cerisier avait déjà fort donné en 2020. Début juin trois jours de soleil. A peine les cerises rougies, les oiseaux ont commencé à sévir et forcément, à jeter plein de cerises non mûres au sol. Et pourtant au final… Les cerises étaient massées, on aurait dit des grappes de raisin. Tout le monde en a eu plus qu’à satiété. C’est même arrivé dans les collèges des enfants et dans les familles de leurs professeurs. Vous croyez que ça aurait été aussi magistral avec engrais et filet anti-oiseaux?
Recevoir est un travail
Je me suis équipé d’une perche cueille-fruits de chez Wolf (il y en a sur le bon coin) qui me permet d’aller beaucoup plus haut et de ramasser plus efficacement. Et les asanas ça aide pour les épaules, les bras, le cou et les yeux. Et avec tout ça, ça nous a quand même occupé minimum 5h par jour, 3 personnes, pendant les 10 jours de folie.
Il paraît que certains ont été nourris généreusement à la manne dans un désert. Il fallait quand même aller la ramasser chaque matin. Oui, recevoir c’est aussi du boulot.
Et il en est resté!
Merles, pigeons, pies et autres espèces d’oiseaux que j’ignore.
Femmes, enfants, hommes.
Fourmies, guêpes, mouches, abeilles, frelons.
Même les poissons dans le bassin
ont mangé de ton fruit.
Et il en resté sur tes branches.
Quand le souvenir de ton abondante floraison sera passé,
Quand nos papilles seront seront sevrées de tes sucs,
Tes queues seront encore là pour purifier nos entrailles.
Big up à mes amis qui embrassent les arbres.
Big up à toi qui donne au delà de ce que nous pouvons imaginer.
Big up à toi qui collabore avec la terre mère et l’astre du jour.
Ave!